J W JONES : Sonic Departures (2020)



Un bluesman canadien dont le grand Buddy Guy dit le plus grand bien ? Cela méritait une écoute attentive !

Alors, ça donne quoi ? Honnêtement, le musicien légendaire a peut-être exagéré.

J W Jones distille le blues avec beaucoup d’influences rock. En fait, c’est une guitare rock qui joue du blues.

Il y a un peu de tout sur cet album. Peut-être un peu trop car on s’y perd un peu entre les différents styles abordés. Quelques morceaux se dégagent de l’ensemble. « Blue jean jacket », une sorte de boogie avec adjonction d’accords mineurs. « Some mistakes » (un titre soul rapide et mélodique). « Ain’t gonna beg » aux accents Motown. «  Bye bye love » (popularisé par les Everly Brothers dans les années cinquante) à la sauce swing avec solo de piano. Le titre jazz/swing « It’s obdacious ». Le blues-swing « When it all comes down ». Quant à la version canadienne de « The things that I used to do », elle ne fait certainement pas oublier celle du regretté Stevie Ray Vaughan.

Pour les arrangements, les cuivres sont omniprésents et ceci nuit légèrement à l’efficacité du disque qui est déjà bien moyen. Car il faut bien le reconnaître, on a déjà entendu un million de fois ce style de blues cuivré. Et on n’est pas confronté au génie de BB King ou à la virtuosité de Gary Moore. Désolé, mais l’ennui n’est pas loin.

Le Canadien se débrouille avec sa guitare mais ça s’arrête là. Cet album peut se laisser écouter en fond sonore mais il ne révolutionnera certainement pas la musique bleue.

En résumé, un disque banal… comme des milliers d’autres.

Olivier Aubry